
Galerie d'Art
Expositions - Ventes

Hélène COQ
A partir de 2018, après une très longue parenthèse et grâce à quelques rencontres déterminantes, j’ai renoué avec mes pratiques artistiques de jeunesse : dessin, peinture, puis photographie.
Trente ans de projets d’architecture avaient façonné ma créativité : exercice complexe dans lequel une partie du talent consiste à préserver la belle idée originelle jusqu’à sa concrétisation, tout au long d’un parcours semé d’obstacles (et parfois d’atouts) réglementaires, financiers, techniques, humains,…Les espaces réussis, beaux et agréables à vivre s’obtiennent au terme d’efforts de tous les instants et d’une rigueur permanente.
Avec la peinture intuitive d’abord, puis la photographie, j’ai éprouvé la joie d’une production libérée, légère, sans projet cette fois, à vivre au présent. La surprise des résultats m’invitant à aller plus loin, à explorer, jouer, me surprendre encore.
Des regards extérieurs, bienveillants et encourageants se sont posés sur mes images. Ainsi, le plaisir supplémentaire serait de les partager…jusqu’à en concevoir une première exposition.
Pour moi qui avais jusqu'alors le sentiment de papillonner sans but, comment organiser ces productions éclectiques en vue de les montrer ? Comment les comprendre, les interpréter ? En y repérant des fils d’Ariane, finalement assez évidents. D’étranges espaces aux échelles sans repères peuplent mes images, la frontière entre le photographié et le dessiné est parfois ténue. La lumière tient un rôle particulier, révélateur de quasi-sculptures, tout comme dans mes projets architecturaux. J’aime jouer avec les matières, les rapports de couleurs et valeurs, les compositions inattendues, l’abstraction et l’évocation.
" FUNGI ! "
Malice de la vie…Mes pas me ramènent dans les bois de mon enfance, pentes sombres et denses, pleines de vie, qui nous offraient le bois de chauffage, les jeunes pousses des taillis et les fougères pour nos cabanes, les châtaignes cuites au feu de cheminée, et jusqu’à 22 espèces de champignons dans nos assiettes.
J’arpente presque chaque jour ce petit territoire, et de tous ses occupants ce sont bien les champignons qui captent le plus mon regard. Mon équipement : un panier, un bâton, et mon boîtier avec son objectif macro.
Le règne mystérieux des Fungi, ni animal ni végétal, convoque toute une fantasmagorie ancestrale. Il est question ici de vie et de mort, de pouvoirs chamaniques, de plaisir et de danger.
C’est leur esthétique que je veux fixer, graphique et géométrique parfois, sensuelle très souvent. La lumière souligne des architectures organiques, révèle des paysages surprenants. Oubliant leur échelle, des falaises, grottes ou arches apparaissent à mon regard.
Une manière de jeu bien sûr, mais aussi d’hommage à l’incroyable vie souterraine d’où émergent ces champignons fascinants.









